lundi 19 octobre 2009

Pornichet, Guérande, France. (30 sept.)

Une promenade style américaine et pour Guérande, à l’abri de ses remparts…un coup de cœur assuré !
Notre but était la plage de La Baule…supposément très achalandée en été…mais c’est à Pornichet que nous avons abandonné notre kangoo pour aller faire un peu d’exercice en marchant la longue promenade. Ici aussi, le tout ressemble beaucoup aux paysages américains… des longues plages avec leurs immeubles à logement en ligne continue face à la mer. Un petit plus avec ses immeubles qui de loin évoque la crête d’une vague.
Nos pieds ont restés bien au sec…mais nous avons tout de même descendu nous promener sur le bord de l’océan. Le sable est doux et il y a beaucoup de corps de méduses mortes…des petites et des plus grandes…bizarre…je me demande bien ce qui les fait échouer ainsi sur la plage. Nous avons repris notre kangoo après 4.5 km …un stationnement un peu plus loin…sur la même rue…mais cette fois nous sommes du côté de La Baule…un autre petit 3.5 à 4 kilomètres et nous reprendrons la route pour Guérande.
Guérande est un pôle touristique de 15,000 personnes, de la Côte d’Amour (comme la côte d’Azur sur la méditerranée)…la ville est très connue pour ses marais salants et sa cité médiévale.
Je m’attendais, comme souvent, que la partie médiévale soit seulement une partie d’un mur du rempart et une tour…MAIS ici, ce n’est pas le cas…Tout le rempart, les tours sont bien droits, intacts…1.3 km de longueur… L'enceinte de Guérande est une des rares qui nous soit parvenue complète, c'est l'une des mieux conservées de France ... tout a été rénové…la ville à l’intérieur est en aussi bon état. C’est très rare de pouvoir visiter une cité entièrement médiévale en aussi bon état de conservation. Il y a peu de monde sur place…quelques terrasses sont encore ouvertes et quelques tables sont occupées…les vieilles maisons de pierres se dressent les unes au côté des autres …regroupant des petites boutiques de marchandises locales…du sel, des vins…des vêtements marins... etc…le tout forme un labyrinthe. J’adore cette atmosphère du temps des Ducs. Le grand écrivain Honoré de Balzac glorifiait cette ville qu’il adorait.
De ses origines bretonnes, Guérande a gardé le nom : Gwenrann qui veut dire le «pays blanc».
La commune de Guérande se situe sur la presqu’île guérandaise, territoire ainsi nommé car il est entouré à l’ouest par l’océan Atlantique, à l’est par le marais de Brière, au sud par la Loire et au nord par la Vilaine.
Qui n’a jamais entendu parler du sel de Guérande ?
Immédiatement après avoir parcouru la ville médiévale nous nous sommes dirigés vers les marais salants…qui sont ici immense.
Le sel fait la notoriété du pays guérandais dans le monde entier. Pourtant, cette production millénaire aurait bien pu disparaître…une tradition de plus de 15 siècles. Sa renaissance est l’œuvre d’une poignée d’hommes et de femmes passionnés que l’on nomme les «paludiers».
Le sel est vital pour l’homme. Utilisé en cuisine, il servait surtout à conserver les aliments. Les premiers hommes utilisaient des techniques d’évaporation par le feu : une saumure d’eau de mer était chauffée dans de petits récipients de terre pour en extraire le sel cristallisé. La technique solaire, celle qu’utilisent les marais salants, se développe après la conquête romaine. Exploitant le jeu des marées, la faiblesse des pluies estivales, les vents réguliers et l’ensoleillement prolongé, la saliculture permet l’évaporation de l’eau mise en mouvement dans une suite de bassins creusés dans l’argile appelé œillets….le sel est alors récolté. On retrouve 280 g de sel pour chaque litre d'eau de mer.
Il y a près de 250 paludiers sur le grand bassin de Guérande …qui exploitent plus de 10,000 œillets de façon artisanale. L’hiver est le temps du travail d’entretien des bassins, de nettoyage des chenaux et de curage des vasières. Au printemps, les salines sont nettoyées et restaurées pour permettre la récolte quotidienne du sel. Oui, oui, Guérande ira se loger dans un petit coin de notre tiroir de beaux souvenirs.

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