Se plonger dans 2000 ans d’histoire….
En route vers Larochelle, Saintes était une ville qui imposait une halte. Découvrir Saintes c’est entrer dans l’histoire.
Flash back : Premier siècle avant Jésus-Christ… oui, oui, vous avez bien lu…au PREMIER siècle…ça ne date pas d’hier…, les romains conquièrent la Gaule. Saintes, dénommée alors Mediolanum Santonum, est promue au rang de capitale politique de l’Aquitaine. La cité prospère rapidement. En témoigne l’amphithéâtre, l’un des plus anciens de Gaule et l’un des mieux conservés, une porte de ville, des thermes…ces monuments peuvent être encore visités de nos jours et c’est ce que nous avons fait.
La porte de la ville…L’Arc de Germanicus : Élevé en l’an 18 à 19 après JC à l’entrée d’un pont, il avait une fonction de porte de ville à l’arrivée de la grande voie romaine venant de Lyon. Il fut construit grâce au donateur santon Caïus Julius Rufus et dédié à l’empereur Tibère, à son fils Drusus et à son neveu Germanicus. Sauvé en 1843 par Prosper Mérimée lors de la destruction du pont, il fut démonté et reconstruit sur la rive droite à quelques dizaines de mètres de sa position originale.
L’amphithéâtre ou les Arènes : L’amphithéâtre est le vestige antique le plus important de la cité. Sa construction commence sous le règne de Tibère et s’achève sous le règne de Claude, vers 40 après JC. Il se caractérise par un ensemble de gradins appuyés sur les flancs du vallon et sur un remblai à l’ouest. Dimension 126 par 102 mètres. Il fut conçu pour accueillir des spectacles sanglants très prisés par la population…environ 15,000 à ce moment. En se fermant les yeux, on entend presque le choc des épées de gladiateurs contre les boucliers, la clameur de la foule…
Nous étions très contents d’avoir fait cet arrêt qui nous a permis de découvrir cette ville que nous n’avions pas encore entendu parler. Les rues étroites de la vieille ville sont toutes blanches…les maisons blanches sont vraiment blanches…presque toutes faites en chaux.
Saintes a été christianisée très tôt…elle s’est dôtée au Moyen-Âge de monuments religieux dont les plus beaux exemples sont la prestigieuse Abbaye aux Dames, l’église Saint-Eutrope (inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle) et la cathédrale Saint-Pierre.
Notre premier arrêt a été la visite de l’Abbaye aux Dames :
Cet ensemble monastique fondé en 1047 par Geoffroy Martel et sa femme Agnès de Bourgogne fut le premier couvent de femmes de Saintonge. Son prestige était grand jusqu’à la Révolution où les Bénédictines furent chassées. Transformée au fil des années en prison puis en caserne, aujourd’hui remarquablement restaurée, elle a trouvé vie à travers une activité musicale et culturelle depuis 1972.
La Cathédrale Saint-Pierre : Une église romane reconstruite au 12ième siècle …il ne subsiste que la coupole sud. La façade est d’une beauté incroyable avec toutes ses sculptures…
L’église Saint-Eutrope : Dédiée au premier évangélisateur et martyr de Saintes, l’église fut construite par des moines bénédictins et consacrée en 1096 par le pape Urbain II.
On imaginait facilement que la même visite sous un ciel bleu aurait été fantastique vu que même sous un ciel gris nous avons adoré cet intermède.
La route s’est poursuivi…et c’est après avoir dégusté un petit casse-croute consistant à une bonne pomme verte, un bon morceau de camembert et quelques dattes fraîches …que nous avons accosté à l’Île d’Oléron. Une île assez grande, ayant 17 km de largeur par 33 km de longueur. Pour nous, qui sommes à notre première fois que nous mettons les pieds sur Oléron…notre premier regard a été forcément vers la mer. Première pause à une petite boutique qui vend du sel…récolté à même la saline située juste derrière. J’y ai goûté une excellente fleur de sel…croquante.
Le petit port de pêcheurs nous a attiré et c’est sans trop s’en apercevoir que nous y avons stationné notre kangoo. Tout à côté du stationnement se trouve le Château d’Oléron :
ville de 3 900 habitants, qui se trouve sur la côte Sud-Est de l'Ile d'Oléron, la plus grande île française après la corse. Enfermé dans sa vieille ceinture de remparts que doublent des fossés profonds, c'est là que s'élevait, au 10ème siècle, l'ancien château des Ducs d'Aquitaine, vieille et fière forteresse maritime. Pour protéger l'Ile des invasions étrangères Richelieu ordonna en 1630, la construction de l'enceinte fortifiée de la citadelle. Vers la fin du 17ème siècle, Le Château était un véritable camp retranché avec bastions, fossés et douves profondes que franchissaient des ponts-levis donnant à la ville un aspect rébarbatif mais pittoresque.
Ce fut un grand bonheur de se promener dans cette imposante citadelle…il y avait peu de touristes et nous avons pu prendre tout notre temps pour lire les nombreuses affiches nous donnant plein d’informations sur le lieu. Nous avions prévu faire le tour complet de l’île mais le ciel couvert nous a incités à raccourcir un peu notre itinéraire. Nous avons repris le pont et c’est sur le continent que nous passerons la nuit.
vendredi 9 octobre 2009
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