Limoges, France. (17 sept, jeudi)

Capitale des arts du feu…invitante !
Les nuages d’hier se dissocient et dès la matinée nous avons de belles percées de soleil …l’après-midi le soleil brillera davantage…tel qu’annoncé par météo-France. Encore une fois nous avons été bien chanceux côté stationnement car nous avons trouvé la dernière place disponible avant les stationnements payants.
Limoges est la 24ième ville de France avec plus de 136,000 habitants. La ville a plusieurs parties anciennes. Une des parties comprend la Cathédrale…commencée en l’an 1273 a été bâtie sur plus de 6 siècle. Elle était présentement en rénovation mais l’intérieur avec ses vitraux aux couleurs si intenses est exceptionnel. C’est à Limoges que nous aurons vu les plus beaux vitraux… ce sont vraiment les couleurs étincelantes qui font la différence. C’était aussi la première fois que nous voyions ce genre de bancs dans l’église…un banc pour s’asseoir et un autre en face plus petit pour s’agenouiller !! Bizarre !! Tout à côté les jardins de l’évêché et le jardin botanique…pas très grand et où la végétation a pris son habit d’automne …les fleurs fanées, les tiges jaunies…normal nous sommes tout de même à la mi-septembre.
Compostelle :qui veut dire champs d’étoiles… le nom seul incite au rêve . Dès le 10ième siècle, le tombeau de l’apôtre St-Jacques y a suscité des vocations de pèlerins. De nos jours, c’est par centaine et toujours plus nombreux que les randonneurs s’en vont à leur pas, à leur rythme, sur «les chemins de Compostelle». L’une des routes classée au patrimoine mondial par l’Unesco…par de Vézelay et passe par Limoges…au pont Saint-Étienne. Le pont St-Étienne : un très ancien pont où les pèlerins passaient pour suivre les chemins de St-Jacques de Compostelle. Sur la rive droite du côté de la ville, le pont était encadré par les maisons de laveuses qui se chargeaient, jusqu’au milieu du 20ième siècle, de la lessive de la population bourgeoise de la ville. Agenouillées sur leur «bachou», les femmes battaient le linge à grands coups «peiteu». Cette dernière phrase nous a fait bien sourire !!!
L’hôtel de ville : Hasard ? Ici même, 2000 ans auparavant s’élevait déjà le forum (centre civique de la cité gallo romaine). Aujourd’hui, l’édifice offre une façade majestueuse…et un petit parc attenant et sa fontaine ornée de plaques de porcelaine…quelques bancs où nous nous sommes assis pour étudier un peu la carte de la ville.
L’église St-Michel-des-lions : Surplombé de sa boule de cuivre (point de repère qui peut être vu un peu partout dans la ville). Le clocher sonne chaque heure pour les habitants du quartier. Deux lions de pierre (époque gallo-romaine) saluent l’entrée des visiteurs. Cette église abrite les reliques des trois saints patrons de Limoges : Saint-Martial, Sainte-Valérie et Saint-Loup. Ici aussi les vitraux sont sublimes…toujours les couleurs soutenues.
La rue de la boucherie : Une rue étroite en pente, où les maisons hautes s’unissent les unes aux autres. Dès le 14ième siècle le quartier entier était habité par des familles appartenant à la confrérie des tout puissants bouchers. Au 36 de la rue, nous avons pu visiter l’une de ses maisons avec un guide …5 étages, 5 pièces où notre guide nous racontait la vie de tous les jours de ces gens. La boucherie se faisait dans une pièce à l’arrière de la maison…des tables étaient dressées dans la rue pour la vente…bien sûr, les pierres de la rue prenaient une couleur rougeâtre en fin de journée…heureusement un système permettait d’ouvrir des valves d’un réservoir d’eau situé au bout de la rue et ainsi l’eau déferlait dans la rue et la nettoyait pour que le lendemain la rue soit propre. Les bouchers étaient des bourgeois et lorsque des personnalités importantes passaient par Limoges…ce sont eux qui remettaient les clés de la ville à ces mêmes personnes. Ce qui m’a frappé dans les explications …ce sont celles concernant le deuil…dans ces temps-là, la veuve devait porter le noir pendant un an puis une année de vêtements gris et lorsque cela concernait un enfant, la mère devait porter le deuil, en noir, sa vie durant. Quelle tristesse ! Une visite de 45 minutes que j’ai trouvée très intéressantes où j’ai appris beaucoup.
C’est par le «Champ de juillet», un immense jardin en pente douce…idéal pour se dégourdir les jambes ou prendre le temps de s’asseoir sur un des dizaines de bancs disponible...où la vue sur la gare est fantastique et qui nous y amène.
La gare de Limoges : Imposante est le mot qui vient à l’esprit ! Construit sur un ancien couvent bénédictin, l’édifice fait la fierté des limougeauds. Depuis la fin des années 20, l’immense coupole de 31 mètres de haut et son beffroi qui caresse presque les nuages avec ses 61 mètres au-dessus du sol, veille sur la ville.
La ville est reconnue pour sa porcelaine…on a pu voir plusieurs boutiques remplies d’objets de toutes sortes mais surtout de vaisselle en porcelaine. C’est très dispendieux…j’aurais bien aimé ramené un petit souvenir mais …finalement on s’est dit que ce sera pour une autre fois…une autre vie où nous serions plus riches !!! Une toute petite tasse à café expresso accompagné de sa soucoupe pour la modique somme de 32 euros…un peu moins de $55.00 !!!C’est un chirurgien du nom de JB Darnet qui a découvert l’or blanc-le kaolin-à St-Yreix…une argile blanche tant recherchée à travers l’Europe et qui donne à la porcelaine sa blancheur si renommée à Limoges.
Nous nous approchons de la côte Atlantique…on a hâte de sentir le large !