vendredi 31 juillet 2009

Mauthausen, Autriche. (17 juillet)

Une campagne si pittoresque… et pourtant.
Il y a des endroits où l’on se sent instantanément bien. Pour moi, Bernard, un paysage de campagne comme celui-ci me donne immédiatement envie de m’y installer. Cette photo a été prise à Mauthausen, petite ville tranquille située entre Linz et Steyr en Autriche. POURTANT, pour plus de 200,000 personnes ce paysage bucolique représentait l’enfer.










À cet endroit il y avait un camp de concentration régional. De lui dépendait 49 autres camps annexes. Nous avons visité ce camp par une superbe journée ensoleillée. Il faisait au moins 31 degrés à l’ombre. Entre 1938 et 1945 pour ces milliers de personnes qui y ont été enfermées, le soleil ne luisait pas, la température dans la chambre à gaz devait être infernale. Encore plus, dans les fours crématoires. Entre 120,000 et 150,000 personnes sont mortes durant leur captivité.



Le camp était classé 3, ce qui voulait dire que ceux qui y étaient envoyé ne devait pas y survivre. Ils y travaillaient dans une carrière avoisinante pour y extraire la pierre. Ils le faisaient tellement bien, qu’ils y extrayaient même leur dernier souffle. Lorsque le travail n’arrivait pas à les tuer, une bonne douche glaciale à l’extérieur à - 15°C faisait l’affaire. Ceux ayant subis ce châtiment devait demeurer debout, nu, au froid jusqu'à ce qu’ils soient délivrés par la mort.
Le 5 mai 1945 le camp fut libéré par une division de l’armée américaine. Ils y ont trouvé 15000 corps qui jonchaient le camp et 3000 des survivants moururent dans les semaines suivantes. Voici le petit cimetière où quelques-un furent enterrés.
Pour ce qui est de la visite en tant que telle, malheureusement pour moi les murs ne parlaient pas! Tout est propre, quelques lits dans un dortoir, alors que jusqu’à 2000 personnes y ont été enfermés en même temps. Je crois que mes frères qui ont travaillés dans les camps de bûcherons au Québec auraient trouvé que ce camp Maulhausen était dans une bien meilleure condition que ce qu’eux ont connu.
Les informations sont à 90% en langue allemande seulement alors que des Français, des Italiens, Espagnols, Russes etc. y ont aussi trouvé la mort. Pour les familles et pour une meilleure conscientisation, un affichage multilingue serait indispensable. Malheureusement, j’ai eu l’impression que ce camp est ouvert au public par obligation et que tout a été mis en œuvre pour que les visiteurs ne puissent y sentir l’enfer que ce lieu aura été.
Voici l'église du village, en la visitant j'ai pensé que 70 ans plus tôt, des hommes en uniforme devaient y venir pour prier leur dieu! Puis retournait à leur travail dans le camp pour une autre série de morts!


À l’extérieur plusieurs monuments ont été offerts par des pays étrangers. Voici quelques-uns qui ont retenu mon attention.
Évidement la grande majorité des victimes étaient juives, voici le monument offert par Israel en 2004 au moment de la visite du Président Israélien. Moi qui suis très critique envers le rôle de ce pays dans le conflit avec la Palestine, cela ne m’empêche pas de reconnaître les souffrances que ce peuple a endurées dans l’histoire.
Marie : Quant à moi, nous avions accès à un appareil audio permettant d’entendre des commentaires soit en anglais soit en allemand pour une petite partie seulement du complexe. J’ai beaucoup apprécié entendre les commentaires dit dans un anglais d’Angleterre. Nous avions une carte où les bâtiments étaient numérotés et l’on pouvait inscrire ces numéros sur l’appareil et ainsi avoir accès à l’information qui concernait spécifiquement telle bâtisse. Même si les commentaires étaient un peu long…plus de 8 ou 9 minutes pour chaque endroit…cela était instructif et souvent plein de témoignages…très très poignant. À entendre réciter les différents traitements dont les prisonniers étaient soumis quotidiennement ainsi que la description d’une journée dans ce camp…tout ça m’a bouleversé. Pour ce qui est de la grande majorité des sites tout était qu’en allemand…dommage…j’aurais aimé aussi pouvoir comprendre ce que les touristes allemands comprenaient.
On en a parlé beaucoup entre nous et nous nous remémorions le film « C’est beau la vie »…le film le plus beau que je n’ai jamais vu…qui parle notamment des camps de concentration. Je garderai un souvenir plein de tristesse de cet endroit sinistre.
Quand les hommes vivront d’amour… QUAND ?

jeudi 30 juillet 2009

Cesky Krumlov, République Tchèque.(16 juillet)

Wow ! Quelle ville pittoresque !
La dernière halte du jour Cesky Krumlov nous a été proposée par notre amie Parise de St-Ferréol-les-neiges. Selon ses dires c’était une destination incontournable en République Tchèque. Donc nous avions vraiment hâte d’y être. Pour la troisième fois de la journée, la recherche d’un stationnement a été rapide. Nous avons trouvé une place de libre sur la rue à moins de 500 mètres du centre-ville…gratuit. Nous pénétrons au centre-ville par une porte d’arche qui annonce bien ce que nous découvrirons dans quelques minutes. On avance par les ruelles tortueuses où les touristes comme nous prennent plaisir à déambuler. C’est plein de petits recoins romantiques, les bâtisses médiévales sont en excellent état…mais ce qui nous fascine c’est le château surplombant de façon impressionnante les méandres de la ville. Époustouflant sous un tel ciel bleu ! Ce monument qui est l’emblème de la cité est campé sur une hauteur et domine entièrement la ville. Il est relié au reste de la vieille ville par une rue en pente assez raide et par un pont enjambant la rivière.
Le centre historique est classé au patrimoine mondial de l’humanité del’Unesco en décembre 1992…et avec raison.
Petit cours d’histoire.
La fondation de la ville et du château date de la fin du 12ième siècle, au bord de la Vltava qui était une importante voie de communication. La ville a connu un grand essor dû au fait que le château appartenait aux seigneurs de Rosenberg.
Après la première guerre mondiale, Cesky Krumlov fait partie de la Haute-Autriche en République d’Autriche allemande. En novembre 1918, les troupes tchèques occupent la ville. Pendant l’entre-deux guerres, la ville appartient à la Tchécoslovaquie. Entre 1938 et 1945, elle est annexée au troisième Reich, en tant que partie du territoire des Sudètes. Les allemands sont expulsés après la Seconde Guerre mondiale et la restauration de la Tchécoslovaquie. Pendant l’ère communiste, Cesky Krumlov tombe à l’abandon, mais depuis la Révolution de velours, la ville a été restaurée. Elle est depuis lors devenue un important centre touristique et culturel. Cette ville, pour moi, est une ville dans laquelle on peut sentir l’histoire. Le vent de l’histoire est gravé sur tous les immeubles. On peut lire sur ceux-ci des dates …1536, 1643, 1658…on peut imaginer facilement comment les gens vivaient à ce moment-là. . L’ambiance de cette cité médiévale est inoubliable… on peut facilement la comparer à Prague et à Bruges (Belgique)en raison de sa belle apparence historique.


UN GROS MERCI À TOI PARISE DE nous avoir permis de découvrir cette merveilleuse ville.

mercredi 29 juillet 2009

Ceské Budéjovice, République Tchèque. (16 juillet)

Flânerie dans la ville historique de Ceské Budéjovice !

Après notre premier arrêt à Tabor, content de notre visite, nous entamons la route vers la deuxième destination de la journée soit Ceské Budéjovice situé à 60 km plus au sud. C’est une ville ancienne qui a été fondée en 1265. Ce qui nous a donné le goût de nous y arrêter est la photo illustrant la grande place Premys Otakar II nommée en l’honneur de son fondateur. En arrivant, nous sommes encore une fois chanceux, comme à Tabor, nous nous avançons très près du centre-ville, nous prenons une petite rue de côté et une minute après notre kangoo avait trouvé sa place. On pose quelques questions d’usage pour savoir si on peut laisser la voiture là et avec toutes des réponses positives c’est en toute confiance que nous partons. Cette belle ville est habitée par plus de 96,000 habitants. Ce qui m’a le plus surpris en lisant un feuillet sur cet endroit est le côté religieux de ces citoyens : 23.9% sont catholiques, 1.2% font partie de l’église hussite,…et 58.55 % sont sans religion. Surprenant, non !!! Je croyais que les Tchèques et les Européens plus croyants.



Le plus étonnant est la couleur si brune de l'eau...un brun sombre et compact...pas très engageant.
La place centrale surgit au bout de la rue. Elle est immense, de forme carrée et une imposante fontaine illustrant Samson trône en son milieu. Les 48 bâtiments qui cernent la place ont une architecture particulièrement intéressante et les différentes teintes en font un endroit très harmonieux.
La fontaine Samson, est la plus grande de son genre au pays et elle remonte aux années 1721-1726. Le motif de Samson combattant le lion à son centre est devenu l’un des symboles de la ville.
Le bâtiment en bleu et ayant trois tourelles est l’hôtel de ville est de style baroque des années 1727. Il fait chaud…très chaud…plus de 30°C…nos bouteilles d’eau se vident rapidement…puis de voir tous les gens manger de la crème glacée …nous donna le goût…une petite crêmerie nous offre un cornet…je choisis la saveur caramel et mon Bernard, plus conservateur y va pour le chocolat…12 cz chacun (environ .75 cent)…délicieux et surtout cela nous permet de faire descendre le thermomètre élevé de notre corps.

mardi 28 juillet 2009

Tabor, République Tchèque. (16 juillet)


Beaucoup plus qu’un endroit à passer en allant à Cesky Krumlov !
Tabor
est une jolie petite ville de la région de la Bohême du Sud sur la rivière Luznice. Avec ses 37,000 habitants, elle est après Ceské Budèjovice, la deuxième ville de la région dont elle est distante de 60 km au nord et à 80 km au sud de Prague.
Le nom de la ville signifie camp ou campement en tchèque. Les Hussites, profondément religieux, qui la nommèrent en établissant leurs quartiers généraux sur les ruines d'un château-fort, ont également pu faire référence au Mont Tabor de la Bible, puisqu'ils baptisèrent « Jourdain » la retenue d'eau sur la Lužnice qui en bordait les murailles. Pour nous y rendre nous avons emprunté la route 3 ou E55 qui est très pittoresque. La campagne légèrement ondulée, avec principalement des boisés et des champs cultivés et des prairies en fleurs nous donne un beau paysage de route. La grande place Zizka rappelle ce passé hussite par la statue du légendaire commandant Jan Zizka de Trocnov et cofondateur de la ville. Sur le pourtour du socle sont indiqués 12 lieux de batailles victorieuses.
Cette place est l’endroit le plus élevé du centre historique et forme en même temps un centre naturel. Au milieu de la place bordée de maisons bourgeoises ayant une belle architecture se trouve une fontaine de style renaissance du 16ième siècle. Nous aimons prendre le temps de nous promener …de prendre de petites rues derrière la grande place pour observer l’architecture. On remarque que les bâtiments, en général, auraient besoin d’un petit coup de peinture ou une petite rénovation. Le gouvernement devrait offrir une petite subvention pour permettre aux propriétaires d’entretenir leurs maisons. Malgré cela, les rues sont vraiment agréable à marcher et les touristes sont peu présents…préférant demeurer sur la grande place sans plus. Tant mieux pour nous !
Une toute petite chapelle jaunie par le temps soit celle nommée « Sainte-Croix de l’hôpital.
Vraiment ce premier arrêt du jour accompagné de ce ciel si bleu est un bon départ pour notre journée de touristes.

lundi 27 juillet 2009

Prague, République Tchèque. (14 juillet)

Une météo folle à Prague !

Comme prévu à l’agenda, nous nous sommes levés à 5h00 pour nous préparer doucement à partir à 6h00. Finalement à 5h40 nous partions. Nous savions que Praque était divisée en 3 zones de stationnement de différentes couleurs. La zone bleue où le stationnement n’est permis qu’à ses habitants ayant un auto-collant. La deuxième zone autorise le stationnement jusqu’à 6 heures consécutives et la dernière zone, elle, ne permet de s’arrêter qu’une heure. Nous avons optés pour la zone où l’on peut rester 6 heures. Notre arrivée à 6h20 nous donne une bonne heure et demi de liberté avant de payer car le parcomètre est en fonction de 8h00 à 18h00. Nous avons eu le choix et la place que nous occupons est en plein centre-ville. Le coût est de 30 cz par heure soit 180 cz pour les 6 heures (environ $11.25 canadien). Les nuages forts présents ne viennent pas gâcher la beauté de la ville. Les deux premières heures sont nuageuses et nous avons même reçu quelques courtes et faibles averses...cette pluie a fait reluire les rues en pierre et nous permet de faire des photos plus intime de la ville. Il y a encore peu de gens...vers 7h00. La ville sera plus vivante vers 9h30. Cela faisait longtemps que nous avions comme projet de visiter cette ville et nous sommes heureux de passer cette journée ici...enfin.










Les commentaires très positifs de notre amie Claire de St-Ferréol nous avait confortés dans notre décision. Merci à toi Claire !
Prague (en tchèque Praha) est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque.
La ville aux cent clochers, qualificatif très approximatif : Prague compte en réalité 550 tours a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale et offre une architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, baroque, rococo, Art nouveau et cubiste. Depuis 1992, le centre ville historique est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Faits intéressants....

Depuis février 2008, Prague est économiquement la 10e région urbaine la plus riche d'Europe en termes de PIB/habitant PPA, en nette progression par rapport à l'année précédente. En 2006, selon Eurostat, le chômage était de 2,8 % dans la région de Prague. Le contexte économique national est également plutôt favorable, car la République tchèque est avec les Pays-Bas, le pays où le taux de pauvreté est le plus bas d'Europe, il s'établit à 10 % de la population contre 16 % de moyenne pour l'Union européenne..




Parmi les sites touristiques, on compte le pont Charles qui relie la Vieille Ville à Malá Strana où l'on peut admirer le château avec la cathédrale Saint-Guy et la Ruelle d'or qui tire son nom des alchimistes, .

La beauté de la ville lui a valu l’admiration de nombreux poètes et artistes, de Chateaubriand à André Breton, qui la considéraient comme la « capitale magique de l’Europe ». La majestueuse Vltava, le relief et ses belles demeures baroques (dont le palais Wallenstein ou le palais Clam-Gallas), les bâtiments de la sécession viennoise (comme la maison municipale) la font parfois ressembler à un décor de théâtre.




Je vous avoue que j’entrais en République Tchèque avec une certaine crainte…j’avais lu plusieurs blogues et autres articles qui mentionnaient tous que les vols étaient très fréquents autant dans les voitures dans un stationnement payant que dans les rues, qu’il y avait beaucoup de vols à la tire et de pickpockets…nous étions prudents…et de plus en plus rassurés que tout se passerait bien….puis, Bernard me dit d’approcher, qu’il a quelque chose à me montrer. Je le suis jusqu’à une banque. Bernard pointe son doigt vers une petite affiche indiquant ce qui n’est pas permis d’entrer dans cet édifice. L’affiche contient six cercles avec à l’intérieur les objets interdits soit un appareil-photo ?????(je ne comprends pas pourquoi), les téléphones cellulaires, les cigarettes (d’accord, c’est mieux pour la santé), les chiens (question d’hygiène) … mais là où je décroche...ATTENTION.. interdit les pistolets (revolvers) !!!! Cela est rassurant de savoir que des gens se promènent avec des armes !!!! Me voilà de nouveau sous tension !!! Vaut mieux ne pas trop y penser…en fait, cela ressemble à ce qui se passe aux États-Unis !!! À chacun son arme !!!




Plus les heures avançaient plus la foule se condensait. Des nuages, deux courtes averses et dès 10h20 le soleil a tassé les nuages installés depuis son lever et s’est mis à briller...maintenant un beau soleil…c’est vrai que la température ne semble pas décidée à se fixer…pour nous, nous acceptons avec joie sa décision de nous donner un beau ciel bleu. La ville semble plus extraordinaire et les clicks des caméras se font entendre sans interruptions.
Le petit creux de 13h00 nous force à nous arrêter à une pâtisserie et un gros morceau de gâteau se retrouve enveloppé entre mes mains. Nous sortons, et appuyés sur le mur nous nous le partageons…
délicieux...un mélange de gâteau vanille et de pouding aux pommes.
Le mur de John Lennon, en face de l'ambassade de France, nous ait apparu au détour d’une rue. C’est un long mur couvert de graffitis. Il existe depuis le début des années 1980 et est le symbole du mouvement citoyen démocratique indépendant de la Tchécoslovaquie. Le contenu de ces premiers graffitis étaient essentiellement des poésies amoureuses puis à la mort de Lennon des groupes de jeunes ont commencé à s’y rassembler, ils ont entonné ses chansons, allumé des bougies et en même temps est apparue l’inscription « Au nom de John Lennon ». En retraversant le pont Charles, nous entendons une musique française…on regarde vers l’endroit d’où vient le son et nous voyons un regroupement de français assemblé pour fêter la fête nationale de la France. Intéressant…nous rebroussons chemin pour aller voir de quoi il s’agit. Juste avant, je voyais que les gens s'arrêtaient devant cette statue pour la toucher...est-ce que cela porte chance...je n'ai pas osé passer sans faire de même ...juste au cas où ce serait vrai !!!!En fait ce sont des kiosques où les gens offrent des produits français en vente. Le pont Charles est le plus ancien pont gothique pragois et l’un des plus ancien en Europe, construit en 1357 à la demande de l’Empereur Charles IV. Le pont de 516 m. de longueur et de 10 m. de largeur repose sur 16 arches. Des deux côtés, le pont est décoré de 30 statues et groupes de saints, créés entre le 17ième siècle et le 20ième. Les deux extrémités du pont sont protégées par des tours. Nous continuons notre visite sur l’autre rive mais comme le temps passe…nous accélérons puis décidons de filer avant l’heure de pointe…bien contents de notre visite. Nous passerons la nuit dans une halte routière à 10 km de Prague…après une bonne douche.