lundi 26 octobre 2009

création,...France. (06 oct.)

Voici l'exercice de création dont on vous parlait dans la chronique d'hier. L'histoire d'aujourd'hui est celle de Marie...bonne lecture...n'oubliez pas ...ce n'est qu'une histoire.

Il suffit parfois de si peu…
C’est à l'âge de 18 ans que Dominique entra faire son service militaire, dans la marine. Son compagnon de cabine était Nicolas, 21 ans, venant de Lorient en Bretagne. Malgré leur différence d’âge et de région, Dominique venant plutôt du département de la Savoie…ils s’entendirent à merveille. La vie sur le vaisseau DF 36 (Défense France 36) était difficile et les moments de détente rares. Lorsque Nicolas parlait, Dominique, même s’il était beaucoup plus grand, écoutait. Il ne comptât plus les longues nuits de discussion où ils refaisaient le monde.




Les années passèrent...dix ans...vingt ans puis 30 ans...toujours dans la marine et toujours sur le même vaisseau. Chacun connaissait l'autre aussi bien que soi-même.

À leur sortie de la vie militaire, c’est dans le même immeuble qu’ils louèrent…chacun un appartement dans la ville natale de Nicolas, à Lorient. Nicolas était au sixième étage et Dominique au 7ième.

Ils s’amusaient à courir `chaque matin au lever du jour, le long du quai…à chaque fois qu’ils voyaient leur ancien vaisseau de guerre, ils se rappelaient le bon vieux temps.






Quand le grand Dominique trouva un emploi de camionneur dans une compagnie internationale, Nicolas sourit et le félicitât malgré un début de jalousie. Pourquoi, se disait-il, ce grand idiot est préféré à moi qui suis…tout de même…plus intelligent.
Pour le remettre à sa place, il dut payer une forte somme à la préposée à l’embauche pour que son curriculum vitae soit mis sur la pile, puis pour qu’il puisse à son tour être engager.
Dominique conduisait le gros camion de la flotte et le plus petit était celui de Nicolas…qui rageait silencieusement.
L’amitié qui les avait unis depuis plus de trois décennies s’effritait et la haine prenait désormais toute la place. La goutte qui fit déborder le verre fut lorsque Dominique obtint un rendez-vous avec la belle fleuriste de la boutique sise au bout de la rue. Nicolas avait tant de fois essuyé un refus que de voir son ami décrocher une rencontre dès la première demande fut une atrocité qui lui déchira le cœur.
Cela ne pouvait plus durer…il fallait qu’il agisse sinon il deviendrait fou. Dès que la nuit tombait, Nicolas s’habillait de noir et commençait alors le guet dans sa voiture. Chaque rendez-vous avec la belle l’écorchait davantage. C’est dans la nuit du 06 octobre 2009 à 22h15 qu’il tuât Dominique d’un coup de poignard dans le dos, directement au cœur. La mort fut instantanée…une lourde pierre attaché à un cordage de voilier puis passé autour du cou…le corps poussé à coup de pied jusqu’au bord du quai…le fracas du corps dans l’eau qui l’englobe immédiatement…que quelques secondes pour un si grand soulagement…il dut s’asseoir sur un banc tout près, pour récupérer. L’aube se pointât sans avertissement. Engourdi par toutes ses heures sans avoir bougé…il se leva en titubant. C’est avec horreur qu’il aperçut le corps de Dominique à la vue de tous. Tout s'obscurcit...sa respiration devint saccadée...La seule erreur de Nicolas fut de ne pas avoir pensé à la marée basse du matin… La panique s’emparât de lui et d’un geste rapide, sans qu'il prenne vraiment conscience de son geste, il agrippa le même poignard qu'il avait glissé dans sa poche.. à genou, pendant que le soleil se levait, il fit le même geste…directement au cœur. Toute la ville fut traumatisée de retrouver ses deux hommes, qu’on savait amis, dans cet état…personne n’a vraiment compris ce qui c'était passé. Maintenant, même si la barrière est ouverte…plus personne ne vient courir à cet endroit, désormais appelé le quai maléfique.

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