samedi 31 octobre 2009

Guissény, France. (10 octobre)

Au pays de l’écume et du vent…
La petite église méritait bien notre arrêt. Un mur de pierre entoure le terrain de l’église...semblable aux églises de la Scandinavie…on retrouve le cimetière au pied de l’église…en fait cet enclos paroissial est spécifiquement breton, car il a les caractéristiques suivantes : le mur d’enceinte que les bretons maintiennent fleuri tout au long de l’année, le cimetière et l’église.
L’église a une tour ajourée où l’on voit les 4 cloches…qui se mettent à sonner à l’instant même où mes yeux si sont déposés ! Mystère.
La légende de Guissény.
La fondation de Guissény remonte à 477, quand Saint Sezny, prélat (évêque) irlandais, accosta avec 70 de ses disciples à Pors Hüel dans la baie de Treisseny. La légende dit qu’il cherchait un lieu pour construire son monastère. Il fit le choix de l’endroit le plus propice en jetant son marteau qui tomba au milieu d’un champ de lin en fleurs. Selon les écrits, Saint Sezny mourrut à l’âge de 127 ans, regretté par ses fidèles disciples et ses paroissiens. Après sa mort, des Irlandais qui avaient entendu parler de ses miracles, vinrent à Guisseny pour voler son corps et le ramener dans son évêché d’origine. Les cloches du village se mirent à sonner, avertissant la population de ce qui venait de se produire. Dans leur fuite précipitée, les voleurs perdirent un os du bras de Saint Sezny. Cette relique est précieusement conservée dans un reliquaire et portée en procession le 3ième dimanche de septembre…jour du pardon de la paroisse.
L’échalote était considérée par les Perses et les Égyptiens comme une plante sacrée. Elle tient son nom de la ville d’Ashkelon en Israël où elle était déjà cultivée dans l’Antiquité. Au 18ième siècle elle fait son apparition dans les champs bretons. Le Finistère (un département de la Bretagne) produit 35,000 tonnes d’échalotes traditionnelles par an, soit 80% de la production européenne, exportée jusqu’en Chine et au Japon. Le saviez-vous ? Grâce à ses effets antioxydants, le sélénium contenu dans l’échalote lutte contre le vieillissement prématuré de la peau.
Nous reprenons l’auto pour nous rendre à un site particulier : les dunes de Meneham. La nature nous dévoile alors un site où les immenses blocs de pierres sont dispersés un peu partout…sur la plage ..sur les dunes …les gens ont même construits leurs maisons entre ses différents rochers. Nous reprenons le sentier littoral pour descendre un peu plus loin sur la longue plage déserte…la marée monte doucement…on entend le cri des mouettes rieuses et des goélands…on examine le ciel et en s’assoyant sur une pierre plate nous sommes certains d’avoir un beau coucher de soleil…malheureusement…il s’est terminé plus rapidement que nous le croyions. Sur le site il y a aussi une vieille auberge transformé en bistro, avec un toit de chaume…cela faisait depuis la Norvège que nous n’en avions pas vu. Nous passerons la nuit dans un stationnement désert près des dunes…une nuit où seules les étoiles nous éclairent…calme et quiétude pour une excellente nuit.

vendredi 30 octobre 2009

Plouguerneau, France (10 octobre samedi)

Sur la route du soleil…Demat ! (Bonjour en breton)
Bien assis à une des nombreuses tables de la grande cafétéria du IKEA, nous regardons par la fenêtre la température…brouillard, humidité …une gorgée brulante d’un bon café au lait change ma perception…Je crois à l’annonce que nous avons lu hier annonçant une belle journée…allez ouste…on finit nos cafés et nous prenons la route vers la côte. En partant de Brest, le premier village côtier où nous nous arrêtons se nomme PLOUGUERNEAU…qui compte un peu moins de 6100 personnes. Elle a 45 kilomètres de côtes…qui en fait la capitale des «goémoniers». Les goémoniers sont les personnes qui récoltent les algues marines.
La récolte des algues est depuis longtemps une activité traditionnelle sur le littoral. La Bretagne possède un champ d’algues extraordinaire par sa richesse, avec plus de 600 variétés et accessible à moins de 25 mètres de profondeur. De mai à octobre les goémoniers, les paysans de la mer, récoltent les plus longues d’entre elles, les laminaires. Les industriels en extraient des gélifiants pour la cosmétologie, la pharmacologie, l’agro-alimentaire…etc.
Plus nous nous approchons du bord de l’eau plus le ciel bleu fait sa place. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme situé tout à côté de l’église…nous repartons avec une bonne carte de la côte et quelques brochures. Click ! Click ! Les maisons sont joliment colorées…
La route côtière est magnifique…nous délaissons la voiture pour mieux nous imprégner de la bonne senteur de la mer que nous retrouvons avec tant de plaisir. Le ciel bleu et le soleil nous ont manqué mais, pour moi, le bord de mer était l’élément que j’avais plus hâte de revoir. Se promener sur le sentier du littoral…découvrir une succession de longues bandes de sables fins…d’une blancheur surprenante ou doré à souhait…mariées aux eaux transparentes de l’océan qui produisent des reflets vert turquoises…des falaises…des rochers plus ou moins gros…des monstres pétrifiées sur place, façonnés par l’érosion et le temps…dont la forme rappelle …un crapaud, un chameau…des visages…j’adore prendre le temps d’essayer de trouver à quoi peut bien ressembler telle pierre.
Les dunes…qui se sont formées d’accumulations sableuses datant de 2000 à 2500 ans…sont fort présentes et très bien protégées.
Un sentier nous fait longer les plages et les dunes…avec une si jolie météo…un plaisir véritable.
Au loin on distingue deux phares : un plus petit et l’autre très grand…ce sont les phares de l’Île Vierge.
Petit
: hauteur de 33 mètres, mis en service en 1845 en granit, Portée de 14 milles nautiques, il fonctionnait à l’huile de colza.
Grand : Les années 1860 marquent un nouveau tournant dans l’histoire de l’éclairage des côtes. Nouvelle invention, prouesses techniques et humaines contribuent à améliorer la sécurité d’une navigation en plein développement. Le grand phare de la Vierge est construit de 1887 à 1902. Il est le plus haut d’Europe avec 82.50 mètres et le plus haut au monde construit en pierres. Tour cylindrée en granit habillée à l’intérieur d’un manteau d’opalines. Nombre de marches 365, portée de 27 milles (52km). Feu : un éclat tous les 5 secondes. Électrifiée en 1956, l’énergie étant fournie par deux éoliennes….et deux gardiens y vivent pour bien l’entretenir.

jeudi 29 octobre 2009

Brest, France. (09 octobre, vendredi)

Brest aujourd’hui…
Ce vendredi matin, après une excellente nuit…toute calme, nous nous dirigeons vers le magasin IKEA pour prendre nos premiers cafés…pour moi un bon café au lait très chaud suivi d’un expresso serré. Bernard, lui, se limitera au café au lait. Une fois bien réveillé, c’est à la section des cuisines que nous nous sommes arrêtés. Plusieurs ordinateurs sont à la disposition des clients pour faire des plans…choix de mobiliers, choix d’armoires, des poignées…du dessus des comptoirs….le temps passe si vite…que c’est à 11h30 que nous repartons avec en main, des copies de notre plan, la liste des choix établis ainsi que du montant total que coûterait une telle cuisine.
À nous Brest ! Nous stationnons notre voiture à 20 minutes à pied du centre-ville. Presque tout le centre de la ville est en construction…dû à la mise en activité d’un éventuel tramway…qui est prévu en 2012. Le réseau s’étendra sur 14.7 km de l’Est à l’Ouest et desservira 25 stations. Nous avons pris la rue Jean Jaures puis la rue de Siam jusqu’au bout…en fait jusqu’au pont de Recouvrance…en nous arrêtant à l’office du tourisme. Il n’y a pas de vieille partie car la ville a presque été entièrement détruite durant la deuxième guerre mondiale. Il subsiste le château puis la Tour Tanguy, qui abrite un musée, sur l’autre rive. Ce qui est vraiment dommage c’est que toute la partie près de l’eau est soit prise pour usage militaire ou soit utilisée par le port commercial…aucun accès pour les citoyens…être si près de l’eau et ne pas y avoir accès…un péché !
Le ciel plutôt grisâtre de ce matin s’est modifié avec les heures en nous faisant voir un peu de ciel bleu…le soleil n’est pas loin…mais pas encore visible…il joue à cache-cache avec les cumulus.
En remontant la rue de Siam, sur notre gauche, la vue de l’église Saint-Louis nous a étonné…car elle remplace la grande église détruite le 14 août 1944…non, non, pas des bombardement dû à la guerre mais par un incendie qui a été provoqué par les allemands qui pensaient que des FFI étaient cachés dans sa tour et leur tiraient dessus. L’église brulât toute la nuit. Maintenant
c’est la plus grande église reconstruite de France pouvant accueillir jusqu’à 3000 personnes…la nef mesure 85 mètres de long par 25 mètres de large, sa hauteur est de 24.50 mètres.
Voyez cette photo avec l’église en son centre et remarquez tous les immeubles qui l’entourent.
Un cimetière où reposent les corps des soldats décédés en services…la guerre de 14-18 et celle de 39-45. Nous avons trouvé la croix d’un soldat dénommé Gustave CARON.
Face à l’hôtel de ville, une grande place se dresse…jeu de fontaine...bancs, arbres…un endroit très agréable et que j’imagine très fréquenté par les enfants en période de canicule.
Finalement nous ne retiendrons pas un grand souvenir de cette ville…sans attraits particuliers.

mercredi 28 octobre 2009

Quimper, France. (06 et 07 oct.)

Bienvenue à Quimper…visite incontournable.
Le début du mois est plutôt tristounet. Il ressemble plus au mois de novembre…sauf que les températures demeurent assez élevées pour la période. Qu’à cela ne tienne…on ne s’en fait pas pour si peu…le principal est qu’il ne pleuve pas.
Quimper est une ville d’une bonne dimension..70,000 habitants dont plus de 5000 étudiants…elle est la capitale culturelle de Cornouaille et de Bretagne. Depuis que nous sommes arrivés en Bretagne, les panneaux routiers et informations touristiques sont donnés en deux langues : le français bien entendu et le breton.
Le breton nous semble une langue bien difficile…il y a de moins en moins de personnes qui le parle encore. C’est normal que les feuilles tombent…sommes-nous pas rendu au mois d’octobre, mois des couleurs d’automne…ici aussi le sol se recouvre de feuilles mortes.
La ville est très jolie avec ses maisons en pierres du 16ième et 17ième siècle, qui côtoient les remparts…les quais de l’Odet (rivière qui traverse la ville)où nous pouvons flâner et qui offre plusieurs ponts pour le traverser…ponts qui sont si fleuris…même à cette période de l’année…surprenant et fort agréable pour les yeux. Nous avons fait un petit tour rapide de la vieille partie puis nous nous sommes dirigés vers la médiathèque à midi trente, heure d’ouverture…c’est là que se trouve la bibliothèque…nous avons pu prendre le temps de lire les journaux du jour, des revues, écrire nos chroniques…un temps qui a filé. À 15h00, on ressort et on recommence plus doucement notre visite. Il y a peu de monde…la ville est propre et c’est la grande Cathédrale qui nous émerveille. Ce joyau de l’art gothique…en fait la plus grande église gothique de la Bretagne…est superbe. La restauration qui vient de se terminer après plus de 20 années consécutives est une réussite. Tout l’extérieur a retrouvé la blancheur de ses pierres…et de ses multiples statues. L’intérieur est aussi impressionnant.
Sur les rues pavées du centre historique, nos pas résonnent. Une petite bruine les fait reluire mais les rend aussi glissants. Il y a beaucoup de noms de rues qui rappellent les anciens métiers…rue des boucheries, rue du Sallé , place au Beurre (ancien lieu de vente traditionnel du beurre l’hiver)…etc.
Tout le vieux quartier est entouré de remparts qui ont été construits au 13ième siècle pour former au moyen-âge une ville close essentiellement organisé autour de la cathédrale. Les remparts sont maintenant abimés par les diverses révoltes de l’histoire ou se sont tout simplement écroulés ou encore ils ont été inclus dans de nouvelles constructions. Si vous voyez ce beau ciel bleu...c'est que nous sommes revenus le lendemain matin où le soleil était plus coopératif. Nous pouvons suggérer à quiconque de s’y arrêter…cela en vaut la peine.

mardi 27 octobre 2009

L'anonymat atomique!

Nous vous présentons aujourd'hui la version de Bernard. Qu'elle histoire a-t-il concoctée avec ces 6 photos:
Pourquoi étaient-ils venus faire leurs saloperies dans sa cour? Bertin directeur français de Greenpeace était à la fenêtre de son condo lorsqu’il se posa cette question. L’agence atomique française était parfaitement au courant du lieu de résidence de Bertin. Alors, pourquoi venir le narguer sous sa fenêtre?
Il avait reconnu les camions transportant le combustible nucléaire. Les idiots de l’agence prennent des camions les plus anonymes possible, mais de voir arriver ces 2 camions sans aucune inscription, mais escorter par 4 véhicules de gendarmes, cela ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre.
Discrètement à bord de sa voiture il s’est approché pour voir de plus près les camions et ainsi évaluer la quantité de déchets y étant gardée. Soit un des camions était un leurre ou c’était un des plus gros chargements que Bertin n’avait jamais vus.
Il faillit éclater de rire lorsqu’il vit les 2 coureurs anonymes. Ils avaient l’allure classique des fier-à-bras de l’agence atomique. Il avait eu tellement souvent maille à partir avec des sbires de leur genre qu’il pourrait les reconnaître parmi une foule de 10000 personnes. Mais devenait-il paranoïaque après toutes ces années de militantisme? Les coureurs étaient peut-être que cela des coureurs anonymes? Les camions anonymes n’étaient peut-être que cela!
C’était son jour de chance en voulant retourner dans son appartement, il passa devant la barrière sécurisant le site. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant que la chaîne était sciée, la barrière grande ouverte, celle-ci ne sécurisait rien du tout!, il ne put résister à la tentation d’aller y jeter un coup d’œil de plus près.
Dès qu’il franchit la barrière, Bertin sut que les coureurs anonymes, n’étaient pas que cela. Du fond de sa cellule, il savait maintenant que les camions anonymes étaient réellement de vieilles connaissances. Malheureusement, il ne put passer un coup de fil pour prévenir ses amis de Greenpeace pour qu’ils viennent empêcher l’embarquement de ce combustible sur le bateau militaire arrivé sur les lieux dans l’avant-midi. Le seul téléphone du bloc cellulaire était en dérangement! Dans le poste de pilotage, le PDG de l’Agence Atomique française savourait sa victoire. Sa cargaison était à bord pour sa destination finale et son ennemi croupissait dans une cellule en attendant qu’un juge, que le Président de la République venait de nommer, se penche sur le dossier de Bertin pour savoir quelle sentence il méritait pour être entré par effraction sur un site militaire.

lundi 26 octobre 2009

création,...France. (06 oct.)

Voici l'exercice de création dont on vous parlait dans la chronique d'hier. L'histoire d'aujourd'hui est celle de Marie...bonne lecture...n'oubliez pas ...ce n'est qu'une histoire.

Il suffit parfois de si peu…
C’est à l'âge de 18 ans que Dominique entra faire son service militaire, dans la marine. Son compagnon de cabine était Nicolas, 21 ans, venant de Lorient en Bretagne. Malgré leur différence d’âge et de région, Dominique venant plutôt du département de la Savoie…ils s’entendirent à merveille. La vie sur le vaisseau DF 36 (Défense France 36) était difficile et les moments de détente rares. Lorsque Nicolas parlait, Dominique, même s’il était beaucoup plus grand, écoutait. Il ne comptât plus les longues nuits de discussion où ils refaisaient le monde.




Les années passèrent...dix ans...vingt ans puis 30 ans...toujours dans la marine et toujours sur le même vaisseau. Chacun connaissait l'autre aussi bien que soi-même.

À leur sortie de la vie militaire, c’est dans le même immeuble qu’ils louèrent…chacun un appartement dans la ville natale de Nicolas, à Lorient. Nicolas était au sixième étage et Dominique au 7ième.

Ils s’amusaient à courir `chaque matin au lever du jour, le long du quai…à chaque fois qu’ils voyaient leur ancien vaisseau de guerre, ils se rappelaient le bon vieux temps.






Quand le grand Dominique trouva un emploi de camionneur dans une compagnie internationale, Nicolas sourit et le félicitât malgré un début de jalousie. Pourquoi, se disait-il, ce grand idiot est préféré à moi qui suis…tout de même…plus intelligent.
Pour le remettre à sa place, il dut payer une forte somme à la préposée à l’embauche pour que son curriculum vitae soit mis sur la pile, puis pour qu’il puisse à son tour être engager.
Dominique conduisait le gros camion de la flotte et le plus petit était celui de Nicolas…qui rageait silencieusement.
L’amitié qui les avait unis depuis plus de trois décennies s’effritait et la haine prenait désormais toute la place. La goutte qui fit déborder le verre fut lorsque Dominique obtint un rendez-vous avec la belle fleuriste de la boutique sise au bout de la rue. Nicolas avait tant de fois essuyé un refus que de voir son ami décrocher une rencontre dès la première demande fut une atrocité qui lui déchira le cœur.
Cela ne pouvait plus durer…il fallait qu’il agisse sinon il deviendrait fou. Dès que la nuit tombait, Nicolas s’habillait de noir et commençait alors le guet dans sa voiture. Chaque rendez-vous avec la belle l’écorchait davantage. C’est dans la nuit du 06 octobre 2009 à 22h15 qu’il tuât Dominique d’un coup de poignard dans le dos, directement au cœur. La mort fut instantanée…une lourde pierre attaché à un cordage de voilier puis passé autour du cou…le corps poussé à coup de pied jusqu’au bord du quai…le fracas du corps dans l’eau qui l’englobe immédiatement…que quelques secondes pour un si grand soulagement…il dut s’asseoir sur un banc tout près, pour récupérer. L’aube se pointât sans avertissement. Engourdi par toutes ses heures sans avoir bougé…il se leva en titubant. C’est avec horreur qu’il aperçut le corps de Dominique à la vue de tous. Tout s'obscurcit...sa respiration devint saccadée...La seule erreur de Nicolas fut de ne pas avoir pensé à la marée basse du matin… La panique s’emparât de lui et d’un geste rapide, sans qu'il prenne vraiment conscience de son geste, il agrippa le même poignard qu'il avait glissé dans sa poche.. à genou, pendant que le soleil se levait, il fit le même geste…directement au cœur. Toute la ville fut traumatisée de retrouver ses deux hommes, qu’on savait amis, dans cet état…personne n’a vraiment compris ce qui c'était passé. Maintenant, même si la barrière est ouverte…plus personne ne vient courir à cet endroit, désormais appelé le quai maléfique.

dimanche 25 octobre 2009

Lorient, France. (04 octobre)

Les marées…et Lorient.
La marée, mouvement journalier de la mer, est un phénomène universel. Nos ancêtres ont longtemps cru qu’il s’agissait d’un évènement lié à des forces obscures ou régi par les dieux.
La loi de l’attraction universelle de Newton et les travaux de Laplace ou Poincaré ont confirmé que c’était bien une question de forces : celle de la Lune et du Soleil sur la Terre. La Lune agit comme un aimant sur les océans. Sa force d’attraction sur la Terre est deux fois plus élevée que celle du Soleil, de par sa proximité.
Lorsque la Lune est au-dessus de la mer, elle attire l’eau vers elle et le niveau s’élève, c’est la marée haute.
Six heures plus tard, la Lune n’est plus au dessus de l’eau et l’attraction n’opère plus, c’est la marée basse.
L’action de la Terre, de la Lune et du Soleil se combinent de façons différentes selon leurs positions.
Les grandes marées se déroulent au moment de la pleine et de la nouvelle Lune, quand la lune et le soleil sont dans l’alignement de la Terre. Ils s’attirent ainsi fortement.
Les petites marées interviennent lorsque la Lune et le Soleil forment un angle droit avec la Terre lors de premier et du dernier quartier.
La première destination de la semaine est Lorient. Le temps est grisâtre…pour tout vous dire…nous sommes revenu de Lorient qu’avec 5 photos que nous avons détruites…rien d’intéressant, rien…nada. Une ville de près de 60,000 personnes qui fut presque entièrement détruite lors de la seconde guerre mondiale…les allemands qui occupaient alors la France, en 1941 décidèrent d’ériger la plus grande des bases de sous-marins allemands…Lorient sera presque rasée en 1943-1944 par les bombardements alliés qui échoueront dans l’objectif de détruire la base de sous-marins, malgré le déversement de 4000 tonnes de bombes.
…des immeubles modernes…des rues commerciales bien ordinaires…tout est banale. Voilà donc l’occasion idéale de faire un peu de création littéraire…on prend chacun 3 photos…cette fois, nous établissons l’endroit où doit être pris les photos..nous avons le droit d’utiliser le zoom…sans plus. Vous verrez le résultat demain et après-demain. Au travail !

samedi 24 octobre 2009

Auray, France. (04 oct dimanche)

Petite ville, grande histoire.
La petite ville d’Auray est située à mi-distance entre Vannes et Lorient en Bretagne, s’étire langoureusement le long de la rivière éponyme (du même nom). Ce petit bourg devenu petite ville possède un symbole mille fois photographié : Son port qui se nomme Saint-Goustan.
Il est loin le temps où Saint-Goustan connaissait l’agitation d’un vrai port de commerce. Où les marins venaient s’entasser sur les quais. Dans ces temps-là, chaque jour, les bateaux à huniers (voile carrée située au-dessus des basses voiles) le quittaient pour mettre le cap vers Nantes, Bordeaux, l’Angleterre et le Pays de Galles, chargés de poteaux pour les mines à l’aller et les cales pleines de charbon au retour. Cette partie qui entoure ce port est la vieille partie et s’y promener en ce dimanche matin



endormi…fut très plaisant. Tout à côté des ruines du château, un belvédère se dresse et nous offre une belle vue sur le port St-Goustan…qui est l’origine de la ville…donc la partie ancienne…son déclin commence avec l’arrivée du train en 1862…le pont en pierre toujours debout après de multiples restaurations…les vieilles maisons à pans de bois …une rue étroite monte jusqu’à l’église St-Sauveur et la chapelle Notre-Dame de Lourdes. Un petit brouillard nous entoure. Nous remontons dans notre kangoo pour nous rendre à notre deuxième point d’arrêt : St-Philibert.
Ce village occupe une place de choix sur le littoral. Un petit bourg pittoresque avec ses plages, ses chemins serrés…sa devise Mem Bro Atao qui est en breton et qui signifie Mon pays toujours. Ce que nous retiendrons de cette escapade est la








petite chapelle dressée en bordure de mer…charmante…dans un cadre exceptionnel. Elle date du 17ième et 18ième siècle. L’intérieur nous a beaucoup plu..on y a admiré la partie centrale qui représente Saint-Philibert débarquant dans l’anse après avoir navigué. Le plafond est constellé d’étoiles…très joli effet…et il semblerait que c’est souvent le cas dans les chapelles et églises en Bretagne. Pour nous c’était une première et mon homme m’a déclaré d’un ton solennel que c’était la plus jolie chapelle de notre voyage…voilà.
On devait se rendre à la presqu’île de Quiberon mais le temps maussade et la conjugaison de la marée basse nous décidât à faire de Trinité-sur-mer notre dernière étape du jour.
Située au fond de la Baie de Quiberon…c’est le port de plaisance qui nous accueille. Un excellente marina…car elle est protégée des vents dominants…un millier de bateaux nous y attendaient.
La douce bruine ne nous empêche pas de sortir…avec le parapluie sous le bras prêt à servir. Nous avons visité cette église et surprise le tableau derrière l'autel représentait Dieu le père qui présente son fils Jésus...c'est la première fois que nous voyons une représentation de Dieu le père !!! Voyez la photo...cliquez dessus...C’est dimanche et les gens en profite pour se dégourdir les jambes…on constate facilement que les bretons sont habitués au climat…il n’y a que nous qui avons un parapluie !! Le village est calme…nous montons jusqu’à l’église…je pensais y avoir un belle vue sur le port…mais je ne vois que les toits des maisons. Nous retournons au port et allons voir les majestueux voiliers…en fait des trimarans…qui ont trois coques..dessinés pour être de plus en plus rapides…ils sont gigantesques.





Je vous présente IDEC : un maxi-trimaran qui a été mis à l’eau le 19 juin 2007. Il mesure 29,70 mètres soit presque 98 pieds de longueur par 16,50 mètres soit 55 pieds et pèse 11 tonnes. Juste son mat mesure 32 mètres…soit 105 pieds…je tenais à vous en parler car ce voilier a battu tout un record…le 19 janvier 2008, c’était son deuxième tour du monde, en solitaire, (donc une seule personne pour mener ce monstre !) Francis Joyon a pulvérisé de 14 jours le précédent record (réalisé par une femme Ellen McArthur) en 57 jours, 13 heures, 34 minutes et 06 secondes. TOUT UN EXPLOIT.

SODEBO : est celui qui arrive maintenant en deuxième position, depuis le 17 janvier de cette année, tour du monde effectué en 59 jours, 20 heures, 47 minutes et 43 secondes.
Pour nous, qui avons fait un peu de voile…on sait ce que tout cela peut impliquer et nous sommes vraiment impressionnés par ces machines à vitesse…on rêve de pouvoir en essayer un …un jour.

Remarquez comme mon homme paraît petit...