mardi 18 août 2009

Bienne, Suisse. (02 août)

Vivre constamment dans une langue étrangère.
Nous savions, en débutant ce voyage, que nous serions confrontés quotidiennement à la barrière de la langue. Après plus de 12 semaines à vivre entouré de personnes parlant allemand, danois, norvégien, suédois, finlandais et tchèque je dois dire que ce n’est pas toujours évident. Naturellement, et Marie vous en a parlé à quelques reprises, une des difficultés est de comprendre les affiches de signalisation routière. Les stationnements en particulier, nous ont posé bien des soucis. Même au Québec, les panneaux ne sont pas toujours faciles à comprendre, alors imaginez en finlandais. À force de persévérances nous avons toujours trouvé une personne pouvant parler un peu l’anglais. Puis j’ai souvent résolu le problème en regardant ce que les autres voitures garées dans le même secteur avait fait. Si nous étions une fin de semaine et que nous étions à un endroit ou il y avait des parcomètres, si les autres voitures n’avaient pas de coupon du parcomètre alors j’en concluais que celui-ci n’était pas en fonction les fins de semaine.
L’autre difficulté se trouve dans les épiceries. Comment savoir si le cannage montrant des légumes devant nous contient une soupe aux légumes, ou simplement des légumes? Le carton que nous avons dans les mains, est-ce du lait ou de la crème sûre? Par trois fois nous nous sommes trompés. De la crème sûre dans des céréales, ce n’est pas l’idéal pour bien débuter la journée. Alors comme les parcomètres, nous demandions gentiment aux gens et tous nous ont répondu avec patience.
Pour les contacts avec les habitants, cela est réduit au strict minimum, mais ayant beaucoup voyagé ensemble, nous nous suffisons aisément. Nous avons nos sujets de conversation privilégié et comme à chacun de nos voyages, notre imaginaire fonctionne rondement et nous revenons avec de nouveaux projets.
La vie de touristes vivant dans une voiture, nous incite à ne pas demeurer plus d’une journée dans une même ville. Nous arrivons tôt et après une balade de 6 à 7 heures dans une ville, nous en avons fait pas mal le tour. N’ayant pas encore utilisé de camping, les places pour la nuit sont plus situées en périphérie, alors nous quittons la ville le soir en direction de la prochaine destination, sachant bien que nous avons sûrement manqué des choses, mais le lendemain il y a un autre merveilleux endroit qui nous attend.
Petite question en passant, qui a eu la mauvaise idée de traduire les noms des villes? La traduction d’un objet est logique, mais pourquoi traduire les noms propres. Un exemple, Bâle en Suisse devient Basel en allemand et Basilia en italien. Alors si vous consultez une carte, selon la langue de l’éditeur de la carte, vous pourrez voir un seul des trois noms et c’est à vous de comprendre que c’est bien la même ville. Durant notre voyage de 1986 en Europe, cela nous avait causé de petits problèmes, nous nous dirigions vers Florence et passez la frontière italienne, nous ne voyons plus d’affiche indiquant Florence. Après un certain temps nous avions déduit que Firenze que nous voyions sur les panneaux était en fait Florence! Dans cet exemple, nous devrions tous appeler cette belle ville, Firenze.
Pour finir laissez-moi revenir brièvement sur la langue, la plus difficile que nous avons trouvé est le finlandais. Il n’y a pas de mots semblables à l’anglais comme en suédois ou en allemand. Alors j’étais toujours surpris de voir de jeunes enfants parlants parfaitement le finlandais. En plus ils n’avaient aucun accent! Mais sont-ils intelligents ces petits Finlandais!!!

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