dimanche 16 août 2009

Bâle, Suisse. (01 août)

Escapade française et flânerie urbaine.
Nous roulions depuis plus de 30 minutes lorsque nous avons pris la décision d’aller faire un petit tour du côté de la France…question de s’approvisionner à meilleur coût. Notre destination du jour Bâle, est située à la limite de deux autres pays : la France et l’Allemagne. Aller du côté de la France nous allongeait que de quelques kilomètres. Cela nous faisait tout drôle de pouvoir lire du français sur les affiches des boutiques et magasins. Nous avons choisi de nous arrêter au Géant Casino…une grande surface comme on les appelle ici. Nous avons fait de bons achats…dont deux bons fromages et une grosse baguette pour notre souper…nous mangerons donc français ce soir… puis nous avons pris le temps de nous promener pedibus…du côté ombragé des rues car le soleil est très fort aujourd’hui. Après cet intermède, nous avons retraversé la frontière suisse pour nous rendre à Bâle.
Bâle (Basel en allemand, Basilea en italien) est la troisième ville de Suisse…elle compte 166,209 habitants en 2008. Sa situation géographique est au nord-ouest du pays là où le Rhin bifurque en direction du nord.
La particularité de l'agglomération de Bâle est qu’elle est TRI-NATIONALE c’est-à-dire qu’elle englobe les villes de St-Louis et Huningue en Alsace (France) et de Weil-am-Rhein et Lörrach en Allemagne. En allemand la région est connue sous le nom de Dreiländereck (littéralement : l’Angle des trois pays) et en français « District des trois frontières ».
A Bâle se trouve aussi le dernier port du Rhin accessible aux péniches. Quelques kilomètres en amont, les chutes du Rhin sont un obstacle majeur à la navigation. De notre stationnement au centre-ville il y avait moins d’un kilomètre. Encore une fois la couleur de l’eau est vraiment incroyable…un bleu turquoise réel…et la transparence surprend. La grande activité du jour est un exercice qui nous a fort surpris. Je l’appellerais « la descente du rein »…non, non, ce n’est pas une maladie…c’est que j’ai mal orthographié le mot rein…qui est en fait le Rhin…donc je reprends : « La descente du Rhin ». Il faut savoir que ce fleuve a un puissant courant…on voit l’eau passer à toute vitesse...la rive nord est bordée d’endroits où les gens peuvent s’asseoir…des genres de longs escaliers qui descendent jusqu’à l’eau. Alors les gens enlèvent leurs vêtements et les mettent dans des sacs étanches avec leurs souliers et tous leurs effets personnels…ferment bien le sac en y faisant entrer de l’air…puis ils se jettent à l’eau avec le sac…qui sert aussi de coussin flottant…ils ont qu’à se laisser pousser par le courant, sans plus. Pas besoin de nager…juste flotter. Tout au long de la journée nous avons vu sans cesse des gens…seuls, en groupe de 3 …des petites familles…une tante qui initiait une petite nièce apeurée…des jeunes et des moins jeunes…même des jeunes en tenue d’Adam. Notre seule interrogation était à savoir jusqu’où pouvaient aller ses nageurs ? Nous avons fait quelques kilomètres sans voir où ils atterrissaient…Tout au bout d'un des nombreux pont nous permettant de traverser le Rhin sans nous mouiller, il y avait cette belle statue...qui semblait prendre un moment de répit...laissant son épée, sa carpe et son sac à ses pieds et s'asseoyant pour regarder la ville...n'est-ce pas une belle image ? Nos pas lents sont en cadence…la journée est magnifique quoique beaucoup trop chaude à mon goût…plus de 30°C…à l’ombre !!! Autre nouveauté pour nous…les ferries qui traversent le Rhin…petit bateau où les gens embarquent pour un petit 3 minutes de traversée…pour le coût de 1.60 franc suisse qui équivaut à $1.60. Jusque là rien de vraiment spécial …mais lorsqu’on observe bien comment fonctionne ce transport on est impressionné par l’ingéniosité de l’activité. Pas besoin de moteur…non…juste la force du courant…il fait tout le travail. Il suffit de bien l’utiliser. Ici, un câble aérien qui va d’une rive à l’autre permet à un autre câble qui y est attaché, (un câble plus court qui retient le bateau en faisant en sorte qu’il résiste au courant) et qui est lié au bateau. Le capitaine n’a alors qu’à mettre son bateau dans le bon axe et le courant se charge de le faire avancer vers l’autre rive sans autre aide. C’est simple, écologique et ingénieux.
Si on compare Lucerne et Bâle…pour nous Lucerne l’emporte haut la main…mais Bâle n’est tout de même pas inintéressante.

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