jeudi 13 août 2009

Julierpass, Suisse. (29 juillet)

Il y a de ces moments …intemporel !
Le fait que mon homme ne voulait pas s’éloigner de St-Moritz à 21h00 hier soir, nous obligeât à nous trouver une place pour la nuit. On pensait dormir dans le stationnement permis de 24hrs mais juste avant celui-ci il y avait un chemin qui menait à un cimetière. C’est là que nous passerons la nuit. Il y avait même une petite toilette…et nous étions certains que nos voisins seraient des plus calmes. Une nuit fraîche que notre thermomètre confirma…que 7°C !!! Un 29 juillet !!! Quelles nuits nous aurons en octobre ??? On est descendu au lac pour prendre notre déjeuner en regardant le soleil se lever. Très beau spectacle. Nous avons un autre col à découvrir…celui de « Julierpass ». À 8h44 à ma montre on décollait. Le soleil est brillant et le ciel d’un bleu profond. Dès les premières minutes le paysage s’installe…l’imposant paysage des hautes Alpes. La montée commence assez rapidement…les courbes s’additionnent…souvent serrées…jusqu’à la hauteur 2284 mètres d’altitude. Heureusement que l’astre jaune est là pour réchauffer l’air ambiant. Maintenant la descente se fait en ayant le pied près du frein…courbes et re-courbes…jusqu’à un stationnement où nous nous arrêtons pour une photo. Une petite affiche contenant une carte attire notre regard et les gens que l’on voit un peu plus loin qui marche…bien oui, il y a un sentier à faire. Illico, nous avons qu’une seule envie…les rejoindre. Nous prenons nos sacs à dos , nos coupe-vents et nous voilà prêt à partir. Les mots me manquent…Wow ! Wow ! Wow ! Des vaches se promènent en broutant l’herbe…on entend si bien le son de leur grosse cloche qui pend dans leur cou…une musique agréable dans cet univers de montagnes. Les prairies sont semées de fleurs aux couleurs vives. Le sentier est étroit …il monte, monte en suivant une cascade d’eau…la rosée du matin est encore visible et fait en sorte qu’il faut être prudents pour ne pas glisser. Il y a plein de petites fleurs …des marguerites, des boutons d’or…de petites boules mauves…nous avons droit à un couvre-sol fleuri. La vision que nous avons est la nature à l’état le plus pur.
Deux roches aplaties nous invitent à s’asseoir et à pratiquer notre leitmotiv « Rien ne presse ». C’est incroyable la sensation de bien-être qui m’habite. Bernard aussi ressent la même chose. La température est PARFAITE, un doux vent nous caresse, le son des cloches des vaches en sourdine…la sainte paix. J’aimerais tellement pouvoir sortir de ma petite poche ma sœur Carole pour qu’elle puisse, elle aussi, profiter de cette quiétude. Un moment qu’on voudrait garder en nous éternellement. La route que nous avons repris est aussi belle et intéressante…les vallées profondes, les petits villages accrochés…nous effectuons de nombreuses pauses…parfois de courtes durées et parfois un peu plus longue…il faut vraiment profiter de ce paysage si fantastique, si hors du commun. Une pause que nous avons spécifiquement aimé était celle près de ce lac artificiel…il y avait bien 3 grandes affiches expliquant le pourquoi du comment…mais en allemand seulement !!! Le lieu était d’une grande beauté…avec les montagnes qui nous entourait…nous avons parcouru le début d’un sentier…jusqu’au bout du lac…un pur plaisir.
La route nous a mené jusqu’à la ville de Chur…sans grand intérêt…ville plutôt commerciale…son charme…les montagnes qui l’entoure. Comme il y avait un McDonald, nous nous y sommes arrêtés quelques heures…de toute façon le 31°C nous incitait à trouver un endroit climatisé…le blogue, les nouvelles et nos e-mails nous ont bien occupés. À 19h00 je dis à mon homme que je vais aller acheter notre lait pour demain matin à l’épicerie à un coin de rue. Je pars avec l’argent en main. J’entre…je descends l’escalier roulant pour me rendre dans la partie épicerie de ce magasin Migros. Je ne vois pas d’autres personnes…je m’arrête au comptoir des fruits pour choisir 4 nectarines…il est 19h10..je vois deux employés qui rangent les légumes sur un grand charriot…bon, je me dis qu’ils doivent fermer à 19h30…je continue et pars à la recherche du lait…les comptoirs qui contiennent les produits laitiers ont été recouverts par une toile…une dame qui passait un balai s’arrête…je lui demande en anglais où je peux trouver le lait…elle m’indique un peu plus loin…je suis sa direction…mais c’est du lait non réfrigéré…je pense que nous attendrons demain…une dame me trouve et m’indique en pointant sa montre que le commerce est fermé…elle me reconduit à une caisse où je peux payer l’achat de mes nectarines…puis me dit de sortir par cette porte. Cette porte mène au garage sous-terrain. Je me retrouve seule avec une seule voiture qui fonctionne et qui va quitter…je n’aime pas me sentir seule ainsi dans un garage…je me dépêche de suivre la voiture car il y a une porte en métal qui ne s’ouvre qu’à l’approche d’un véhicule…j’avais peur d’être enfermée !!! Voilà comment un simple achat pour donner des sueurs froides !!!

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