dimanche 27 septembre 2009

Le col de l’Iseran, France.(07 sept, lundi)

Un cas pour rouvrir mon petit sac de Wow !!
Mon petit sac de Wow que j’avais ouvert en Norvège…lors des visites des fjords…avait été complètement vidé…puis avait été laissé ouvert pour qu’il puisse se remplir de nouveau. Ce matin je n’ai pu faire autrement que de le sortir…l’occasion était trop belle. Une route qui serpente…qui ondule sur les flancs de montagnes. Chacun des milles et un virages nous offrent une occasion pour nous arrêter et saisir au vol une vue d’ensemble qui suscite en nous une grande admiration. Ce n’est que dans les hauteurs que nous avons pu constater que Val d’Isère est aussi entouré de montagnes. Lorsque nous nous promenions ce matin on ne pouvait vraiment pas voir les montagnes qui le cernaient de toutes parts. Nous rencontrons beaucoup de motos…il y a un groupe de motards qui viennent de l’Irlande. La route pour se rendre au Col a une longueur de près de 20 km…mais nous nous arrêtons si souvent que mon petit sac de Wow se vident rapidement….mais ces Wow surgissent de nos voix sans effort …la nature est trop belle …trop impressionnante.
Le Col de l’Iseran surplombe le village de Val d’Isère…il est le trait d’union entre la région Maurienne et la Tarentaise…c’est le plus haut col routier d’Europe (2770m)…il est le point culminant de la prestigieuse et très fréquentée «Route des Grandes Alpes».
L'hiver, cette route est fermée à cause de la neige (elle s'incorpore même dans le domaine skiable avec les pistes appelées Mattis et Mangard). Mais dès la saison estivale elle est rouverte à la circulation et permet la liaison avec Bonneval-sur-Arc. Le col a une grande histoire avec le cyclisme français (depuis quelques années la mairie développe davantage l'instruction cycliste du col, notamment avec des horodateurs et des panneaux d'affichage).
Une route de légende…la Route des Grandes Alpes…700 km de merveilleux paysages.
Soumis à des hivers longs et rudes, le col ne devient une voie commerciale que tardivement.
Au 17ième siècle, un sentier muletier permettait d’acheminer les fromages aux marchés. La loi du 05 juillet 1912 inclut cet itinéraire à la Route des Alpes, reliant Nice à Thonon-les-bains(bord du lac Léman).
Les travaux de ce tronçon de 29 kilomètres, débuté en 1929, furent un défi : 600 ouvriers, emploi d’UNE pelle mécanique (une prouesse !), déblaiement de 92,000 mètres cubes de rocher, création de 4 ponts, de 3 maisons cantonnières et d’une centrale hydroélectrique. Celle-ci permit l’électrification et le renouveau de Bonneval : création de 2 hôtels et restauration d’un troisième.
1909 : Le Touring Club lance les travaux de la route des Grandes
Alpes.
1913 : La Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée inaugure la
Traversée intégrale de la Route des Grandes Alpes,
Parcourue en cinq étapes d’une journée…
1914/18 : La première guerre mondiale porte un coup d’arrêt
Aux travaux.
1930 : Désormais Nice-Chamonix s’effectue en 1 jour ½.
1937 : Albert Lebrun, président de la République inaugure la
Route du Col de l’Iseran, le plus haut passage routier
D’Europe.
1995 : La route relie enfin Thonon à Menton.

Arrivés au sommet du col qui est à 2770 mètres d’altitude, nous trouvons un édifice en pierre qui offre un petit restaurant et une boutique de souvenirs…une petite affiche sur la porte indique qu’il n’y a pas de toilettes vu qu’ils n’ont aucune eau disponible. Il y a aussi cette belle petite église érigée à Notre-Dame-de-la-sécurité. Elle était fermée donc nous n’avons pas eu le plaisir de voir l’intérieur. Nous nous sommes promenés tout autour…Un paysage où les rochers semblent surgir et montés jusqu’aux nuages. La station de ski se rend jusque là…on voit les téléphériques…ça doit être super de venir skier ici.
La partie de montée jusqu’ici a été sublime…comment sera celle de descente…eh bien…cela se poursuit. Le soleil étant à son apogée nous permet de faire de belles photos. Nous prenons une pause sur un des nombreux belvédères…où nous avons pu observer le vol de 3 parapentes…dont un qui nous a épaté avec ses figures de «tire-bouchons». C’est à cet endroit où la vue est magnifique sur le village où nous passerons le restant de la journée soit Bonneval-sur-Arc….que nous avons pris notre repas…un couscous aux bœuf et légumes. Les animaux nous ont fait sourire en s’appropriant la route…comme quelques moutons dont celui tout noir…puis il y a eu les petites chèvres curieuses qui s’avançaient vers la voiture.
Cette phrase peut bien résumer ce que nous retiendrons de cette traversée du plus haut col de l’Europe : «Les instants les plus éphémères prennent une toute autre dimension et se gravent à jamais dans nos esprits».

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