vendredi 6 novembre 2009

St-Malo, France. (17 octobre samedi)

Un samedi dans une ville où la mer est omniprésente !
Il était à peine 9h45 et nous étions en marche vers le centre historique de St-Malo qu’on appelle ici «Intra-Muros».
Saint-Malo doit son nom au moine gallois Mac Low qui, vers le 6ième siècle devint évêque d’Alet, berceau antique de la ville actuelle fondée au milieu du 12ième siècle. À la fin du 15ième siècle Anne de Bretagne annexe le Duché de Bretagne au Royaume de France : dès le 16ième siècle Jacques Cartier double la route des Terres-Neuves et découvre le Canada. Grâce à ses navigateurs et ses marchands qui arment pour les Indes, la Chine, l’Afrique, les Amériques, la prospérité de la cité est prodigieuse aux 17 et 18ième siècles. Les combats de 1944 dévastent le port et détruisent l’Intra-Muros à 80%. La reconstruction a restitué à St-Malo sa silhouette légendaire. Nous avons commencé la visite par le quartier St-Servant et par la Tour Solidor qui abrite maintenant un musée et un petit jardin que nous avons parcouru. Situé sur un ancien site gallo-romain, ce donjon triple domine l’estuaire de la Rance. À l’origine, la tour fut commencée vers 1369 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV afin de contrôler la navigation sur la Rance, seul point de passage entre les villes de l’arrière-pays et la côte. Une belle sculpture d’un oiseau en vol nous a intéressées et la petite plaque nous a informées que c’était un cadeau offert par les capitaines du Cap Horn du Chili, le 15 mai 2003…un endroit que nous avons passé lors de notre voyage en Amérique du sud en 2008 (voir notre blogue http://www.wamessi.blogspot.com/).
Un beau sentier longeait le bord de mer…que nous avons suivi jusqu’à l’Intra-Muros (la vieille partie). Au cours de la randonnée nous avons croisé cet abri blindé qui a été vachement touché par des projectiles assez précis. Je me disais en le voyant que ça devait être l’enfer d’être à l’intérieur pendant l’attaque !! Ça devait retentir ! Cette partie «l’Intra-Muros» est ceinturée de remparts…ce qui est agréable c’est que nous pouvions marcher sur le sommet de ces remparts…tout autour de cette partie ancienne de la ville...soit un circuit de 1754 mètres. C’est ici à St-Malo que les gens peuvent voir les plus grandes marées d’Europe…près de 12 mètres de différence…impressionnant …mais on a vu mieux au CanadaNouveau-Brunswick où les marées sont de 16 mètres.
La température fraîche me rappelle une journée de novembre…heureusement nous sommes bien habillé et le petit vent froid ne nous dérange pas trop. On a vu plusieurs ferry qui font des allers-retours vers Guernesey…c’est pour cela qu’il y a beaucoup de touristes dans la ville. Cela met un peu d’ambiance…Bernard aime beaucoup lorsque la ville bouge. Les vieilles bâtisses en pierres, les rues étroites elles aussi en petites pierres carrées…une vraie belle ville…facile à marcher…de belles boutiques, des pâtisseries tentantes…comme la pâtisserie traditionnelle en Bretagne : le kouign amann, que nous avons dégusté…très riche…fait de pâte à croissant, de 450g de beurre et de sucre…délicieux.
La Cathédrale est située un peu au centre de la vieille ville. Ce qui nous a attiré à la visiter est le fait que Jacques Cartier y repose. Une affiche annonçait : «Ici repose le chef de Jacques Cartier, natif de St-Malo de l’Île, découvreur du Canada qui trépassa en 1557. Sa sépulture fut retrouvée en cette cathédrale en l’an 1949.» Mandaté par le roi François premier, il découvre l’estuaire du St-Laurent et prend possession du Canada en 1534. Au cours de sa 2ième expédition, il remonte le fleuve jusqu’à Hochelaga (actuel Montréal). Il meurt à Saint-Malo dans son manoir de Limoëlou; son tombeau se trouve dans l’actuelle cathédrale.
Le château de St-Malo qui est situé à l’entrée de la cité historique mais détaché de ses remparts abrite maintenant l’hôtel de ville et le musée municipal. Son donjon mis en chantier en 1424 s’appuie sur une portion de l’enceinte primitive.
Un grand écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) vécu plusieurs années à St-Malo et il fut enterré selon ses dernières volontés sur l’îlot du Grand Bé ici même. Une place porte son nom.
Je m'attendais à beaucoup de St-Malo et j'ai reçu beaucoup...une ville merveilleuse à découvrir...à deux c'est fabuleux !

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