mardi 3 novembre 2009

Loguivy-de-mer. France. (14 octobre)

C’est Roger qui nous l’a dit….
Le ciel est couvert de petits nuages blancs et parfois il laisse voir son fond bleu. Loguivy-de-mer est vraiment un tout petit village de bord de mer. C’est au port que nous avons laissé notre kangoo…au centre du stationnement. Le côté droit a d’abord reçu notre visite. La marée est basse…quelques clicks pour nos photos puis nous revenons vers notre auto….en face de kangoo se trouve l’église du village…un personnage s’approche de nous, bottes de pluie, chandail en laine bleu marin, de gros sourcils tout blancs et des yeux bleu-gris nous regardent…il nous dit comme entrée d’introduction : «regardez le clocher…tout au bout on ne retrouve pas un coq comme à l’habitude»…on observe…on se déplace un peu…et c’est moi la première qui lui lance la bonne réponse : «Je vois un poisson». «Bien, me répond-il. Ils ont mis un poisson car le coq était trop vieux» …en souriant. Comme je lui demande s’il vient d’ici et qu’il acquiesce…je me réjouis car je peux lui demander une information sur les drôles de structure en bois, un genre de plate-forme…heureux de pouvoir nous jaser encore un peu il me donne toute l’information…ceux-là sont à brûler car maintenant ce sont les mêmes mais en aluminium…cela sert aux pêcheurs pour mettre leurs prises…pour les entreposer. Il nous raconte qu’il a été pêcheur toute sa vie…il fouille dans sa poche arrière et sort un journal plié en 4…l’ouvre et nous montre un article sur lui…une page entière …juste sur lui…sa vie sur la mer…il est fier de nous raconté qu’il a commencé à 15 ans …comme il n’aimait pas l’école, il a pris un engagement sur un bateau de pêche qui allait en Amérique du Sud, près de l’Antarctique…et il y a passé plus de 18 ans…il est même devenu le gérant de l’affaire…puis il nous a parlé du village qui n’a que 400 personnes en hiver….en passant par la deuxième guerre mondiale…tout un conteur. Après un moment nous avons fait la partie gauche du port…et en revenant on a vu notre Roger intercepter deux autres touristes pour aller raconter son bout de vie. C’est lorsqu’il a sorti son journal de sa poche que j’ai eu la puce à l’oreille…nous n’étions pas les premiers à découvrir sa vie et pas les derniers. J’aimerais bien rencontrer d’autres Roger aussi sympathique dans nos prochaines visites…un homme seul qui s’efforce de combattre sa solitude en venant passer une partie de sa journée à raconter sa vie, son village…une façon originale que j’apprécie.
Ploubazlanec : un mur de souvenirs.
Comme à Loguivy, à Ploubazlanec, la pêche aux homards et langoustes est une tradition qui perdure encore aujourd’hui. De 1850 aux premières années du 20ième siècle, les marins partaient pour une saison de 6 mois. Pour garder le souvenir des marins disparus en mer, les familles ont réalisées un mur où sont affichés des plaques avec l’inscription du nom du bateau et le nombre de marins décédés…un moment de recueillement essentiel pour nous …qui savons que la mer peut être merveilleuse mais parfois si dure. Le phénomène naturel de la marée est plus particulièrement impressionnant ici…on peut voir jusqu'à des marées de 14 mètres de marnage…soit l’un des plus important en Europe.
L’Abbaye maritime de Beauportbien ancrée en la Baie de Paimpol ! Cet immense site a été fondé par le comte Alain de Goëlo en 1202…pendant 6 siècles, les chanoines de Beauport ont construit et magnifié un domaine de 110 hectares… qui a été vendu comme Bien national à la Révolution. L’Abbaye a été classé monument historique en 1862 et racheté en 1992 par le conservatoire du littoral pour être sauvegardée.
Saint-Quay-Portrieux : une plage qui semble nous inviter à venir marcher …oui…oui…..puis Étable-sur-mer…belle halte …et dernier arrêt du jour Binic.
Binic : surnommée le Grain de Beauté des Côtes d’Armor !
Ancien village de pêcheurs devenu au 19ième siècle premier port français pour la grande pêche à Terre-Neuve et Islande. Une cinquantaine de navires quittaient alors le port avec à leur bord près de 2000 marins embarqués (parfois dès l’âge de 12 ans), pour 6 mois de campagne. Pour ces hommes commençaient alors un travail dans des conditions souvent très difficile dans le froid luttant entre fatigue et solitude.
La jetée de Penthièvre : La jetée est cette longue muraille de granit de 350 mètres de long que nous avons marché et haute de plus de 8 mètres qui ferme le port et protège les embarcations des vents d’ouest. Appelée aussi «le môle», elle est enracinée dans les rochers de Porthenay et a nécessité 8 ans de travaux jusqu’en 1855. Elle porte le nom du Duc de Penthièvre qui vint à Binic en 1747.
Le port accueille chaque année plus de 480 bateaux au bassin.
Binic se situe dans la 5ième baie au monde pour l’amplitude de ses marées. C’est ici que vous verrez le plus fort marnage qui est la différence entre les plus hautes et les plus basses eaux lors des grandes marées …tout un spectacle.

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